A l’époque romaine, il existait une "Villa" à l’emplacement du village de Saint-Barthélémy. Les fondations de la chapelle dédiée à ce saint reprennent en partie celles d’anciens thermes romains, dévoilés au 19e siècle lors de fouilles archéologiques.
Durant l’Antiquité, la Loire baignait alors le pied du coteau et une voie romaine traversait le fleuve non loin de là. Le terme Concelles, en latin concellis : les écluses, évoque les barrages édifiés sur les boires ou dans le marais pour la pêche.
En 615, l’évêque du Mans lègue à sa basilique la Villa de "Nociogilos", ville sur l’eau. Il pourrait s’agir de Saint-Julien.
En 1104, l’évêque de Nantes confirme à l’Abbé de Saint-Florent la possession de certaines paroisses, dont "Sancti Juliani de Cancellis", Saint-Julien des Ecluses. Puis, les moines fondent un prieuré et mettent en valeur le pays.
Par la suite, les seigneurs édifient des châteaux forts, l’un des plus importants était celui du "Gué au Voyer", à l’Ouest du bourg.
Durant la Révolution et les Guerres de Vendée, les "Colonnes Infernales", qui répriment le soulèvement royaliste, ravagent la région et massacrent les habitants.
On peut estimer qu’en 1802 la population concelloise a diminué de moitié.
Le 19e siècle voit la construction de routes nouvelles, de la Levée de la Divatte, du chemin de fer du "Petit Anjou", qui desservira St-Julien de 1899 jusqu’en 1950, sur la ligne Nantes-Cholet.
Durant cette période, la vie économique est liée pour les "champs" aux récoltes de vin. La "Vallée" vit surtout de l’élevage et de la pêche. On y cultive aussi l’osier, le chanvre et des légumes : les petits pois et les fameuses asperges qui ont fait la réputation de la commune.
Dans les années 1930, la culture du chanvre et de l’osier est peu à peu abandonnée. On commence à cultiver le tabac, jusque vers 1960, tandis que les exploitations légumières se développent. L’activité maraîchère s’épanouit désormais à Saint-Julien où poussent primeurs, mâche, poireaux et fleurs dont le célèbre muguet.